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Analyse du film -  Le Vent se lève   

Le Vent se lève est un film d'animation japonais réalisé par Hayao Miyazaki, sorti en 2013 et produit par les studios Ghibli.   
 

Un réseau de références internes

    En adaptant pour la première fois la vie d'un personnage réel, Jiro Horikoshi, Miyazaki instaure un lien avec celui qui fut pour lui une source d'inspiration et d'admiration, cela se traduit dans le film par la volonté de créer des "rencontres" entres les univers respectifs des deux hommes et ainsi pouvoir mieux les rapprocher. Notamment grâce à des scènes qui semblent faire interagir le personnage de Jiro avec des éléments faisant écho à d’anciens films du réalisateur. Citons, par exemple, un passage où le protagoniste propose de la nourriture à des enfants qui attendent à un arrêt de tramway, qui rappelle, par les cadrages et le design des personnages, une scène similaire dans Mon voisin Totoro. Nous pourrions dire de même pour les séquences d’aviations qui rappellent celles de Porco Rosso.

Au cœur du rêve

   Bien que le film n'occulte pas le fait que Jiro est le créateur des avions qui bombarderont Pearl Harbor, il défend avant tout la position d'artiste de cet ingénieur qui voit ses productions comme des Å“uvres d'art. La mise en scène en rend bien compte, par exemple, les séquences de rêves par leurs couleurs, à la fois douces et vives, viennent rompre l'aspect plus terne des scènes de vie et ainsi exprimer pourquoi Jiro semble plus absorbé par ses songes que par la réalité de son emploi. De même, les surimpressions de visions oniriques sur le visage de Jiro montrent à quel point ses rêves sont pour lui une priorité qui emplit visuellement son esprit ou encore les gros plans subjectifs de Jiro qui soulignent par leur cadrage l'aspect esthétique de certains éléments du quotidien à ses yeux.

L’importance du son

    Dans le film, les effets sonores ont également une grande importance. En effet,  pour la première fois dans un long métrage des studios Ghibli des effets sonores tels que les bruits des moteurs d'avions, le sifflement de la locomotive ou même le grondement du séisme de 1923 vont entièrement être faits par des voix humaines. C'est une méthode que Miyazaki avait déjà testée dans son court métrage House Hunting (2006). Cela donne des sonorités très « organiques Â» et vivantes, qui sont assez surprenantes.  De plus, l'effet sonore donne un coté vivant aux objets et même au tremblement de terre ce qui peut replonger le spectateur dans l'univers fantastique du réalisateur. 

Analyse de Kélim Irain, Thibaut L’Hostis, Christophe Martin, Marc Wolff.

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