Trois  questions à… Nima Rafighi 

 

 

 En quoi Dario Argento a-t-il marqué les esprits de son époque à aujourd'hui ?

Bien que très inspiré par Hitchcock ou Mario Bava, Argento a crée son propre style en bousculant les codes du genre avec son premier film L’Oiseau au plumage de cristal en 1969.
A chaque film, il surprenait le public par son innovation et par des rebondissements inattendus. Il a œuvré dans le giallo puis le film historique et il est revenu à son genre de prédilection en 1975 avec Profondo Rosso qui peut être considéré comme un bijou du giallo. En 1977 il surprend encore son public en basculant dans un fantastique baroque et colorée : Suspiria. Cinéaste profondément inspiré et inspirant, il a eu une influence souterraine mais pas moins certaine sur des générations de cinéastes comme Joe Dante, Tim Burton ou Brian De Palma. De nos jours, certains de ses films restent gravés dans la tête des cinéphiles et gardent leurs puissances visuelles et oniriques.

  Vous qui êtes proche du cinéma d'Argento, en quoi a-t-il changé votre regard sur le cinéma ?

Dario Argento est simplement ma première histoire d’amour avec le cinéma. Si je n’avais pas vu ses films, je serai resté dans l’univers de la peinture et du dessin. 

 

 Quelles influences ce film a-t-il eu sur votre travail ?

Argento a réussi à me faire ressentir des sensations nouvelles et fortes avec son utilisation magistrale de la caméra ainsi que sa mise en scène baroque. L’ambiance de ses films m’a influencé dans mon travail et depuis une vingtaine d’années, je lui rends hommage à travers mes films, mes lumières et mes photos.

 

 

Interview réalisée par Agathe Lannes, Valentine Leonardi, Lina Mafhi, Laetitia Mas, Sophie Reboul.