Trois questions à… Guy Chenevier 

 

 

 Pourquoi avoir choisi Nanouk l'Esquimau ?

 

J'ai toujours été fasciné par la culture esquimaude, par toutes les cultures primitives. Fasciné par tout ces « possibles de l'humanité », toutes ces cultures qui pour la plupart ont disparu en moins de 100 ans. C'est donc tout naturellement que je me suis intéressé à Nanouk l'Esquimau. C'était aussi un genre de challenge d'essayer de composer en solo une musique pour un film, certes d'une grande beauté et extrêmement poétique, mais qui n'est pas non plus un film à suspens, un film d'action.

 Parlez-nous de votre processus de création ?

 

J'ai tout d'abord visionné le film de très nombreuses fois pour le découper en séquences. Ensuite, je me suis attaqué au travail musical sur chacune des séquences. Puis j'ai travaillé les liaisons entre chaque séquence. J'ai commencé au début du film par des séquences plutôt joyeuses pour aller vers des atmosphères de plus en plus sombres. En effet, il y a dans Nanouk, au delà de l'apparent documentaire léger, une vraie tragédie qui traverse tout le film.

 

 Quand avez-vous vu Nanouk l'Esquimau pour la première fois ?

 

J'ai vu Nanouk l'Esquimau il y a très longtemps, et pour dire la vérité, je ne me lasse toujours pas de le visionner encore, alors que ça fait plus de 10 ans que je tourne régulièrement avec ce ciné-concert. Je pense que c'est indéniablement lié à l'incroyable force des images du film... Et puis imaginer que ce film a été tourné en 1920-21 sur la banquise et développé sur place par des températures frôlant les moins 40... c'est simplement hallucinant !

 

 

Interview réalisé par Guillaume Cammarata, Valentin Coré, Edith Kurosaka-Hallbert, Nausicaa Métier, Elodie Mouligné.